PRESSE « Comme l’animal » Francofans – juin 2022 Chonique Album par Alex Monville RADIO « Comme l’animal » le titre « Quand je partirai » entre en playlist sur les radios suisse Option Musique, réseaux RTN/RFJ/RJB Concert chez l’habitant dimanche 13 mars la rue principale d’une petite ville, numero 36, un salon tout blanc, un dimanche après midi une vingtaine de chaises posées autour du tapis, près du poêle à granulés dans un coin de la pièce, une table avec des bouteilles de vin, jus d’orange, tartes salées on attend et puis un homme, l’air de rien, se met de debout face à tous, il enfile la lanière de sa guitare sur l’épaule et annonce la première chanson dès le départ tous les codes sont battus : pas de micro, pas de lumière ni de costume scintillant et pourtant tout le monde est d’accord pour dire que le concert commence, on se souvient et on écoute, les yeux grands ouverts « je m’appelle Fabien Boeuf, comme l’animal et c’est le titre de la première chanson » on a le droit de dire ça on a le droit de transformer sa vie en chansons et il se démène l’animal, pour envoyer du son, de la voix et qu’on puisse entrer dans sa musique c’est comme s’il avait grandi sur ce tapis, avec sa guitare et sans micro, il est plus grand ici en ce moment on écoute la chanson de variété avec respect et petit à petit nous fabriquons ensemble la salle de concert Je pense aux concerts privés de la grande bourgeoisie, dans ses vastes salons autour du piano laqué, à queue, noir et accordé ici sans lumière, on voit tout : les dérapages, les aspérités, le grain de peau et la terrible intimité de la voix le public aussi est engagé, on le voit et on l’entend de façon nette et précise, il ne peut pas faire semblant Les premières chansons ont marqué les contours de l’espace temps, éloigné le contexte particulier à chacun pour entrer dans le présent A la quatrième, ça y est, le bateau est lancé, il a pris une allure et on peut commencer à s’amuser Le jeu, comme on dit d’une pièce de bois qu’elle a du jeu, du mouvement, qu’elle peut encaisser une modification de la matière Le chanteur qui joue et qui veut jouer avec le public, est obligé de montrer ses failles voilà un mélange détonnant d’humilité et de fierté François Truffaut disait qu’il était important de faire des films trop jeune ou trop vieux pour entrer dans la carrière Ecrire des chansons juste pour elles, sans vouloir devenir chanteur mais l’être DD 5 nouveaux titres
RADIO « Comme l’animal » le titre « Quand je partirai » entre en playlist sur les radios suisse Option Musique, réseaux RTN/RFJ/RJB
Concert chez l’habitant dimanche 13 mars la rue principale d’une petite ville, numero 36, un salon tout blanc, un dimanche après midi une vingtaine de chaises posées autour du tapis, près du poêle à granulés dans un coin de la pièce, une table avec des bouteilles de vin, jus d’orange, tartes salées on attend et puis un homme, l’air de rien, se met de debout face à tous, il enfile la lanière de sa guitare sur l’épaule et annonce la première chanson dès le départ tous les codes sont battus : pas de micro, pas de lumière ni de costume scintillant et pourtant tout le monde est d’accord pour dire que le concert commence, on se souvient et on écoute, les yeux grands ouverts « je m’appelle Fabien Boeuf, comme l’animal et c’est le titre de la première chanson » on a le droit de dire ça on a le droit de transformer sa vie en chansons et il se démène l’animal, pour envoyer du son, de la voix et qu’on puisse entrer dans sa musique c’est comme s’il avait grandi sur ce tapis, avec sa guitare et sans micro, il est plus grand ici en ce moment on écoute la chanson de variété avec respect et petit à petit nous fabriquons ensemble la salle de concert Je pense aux concerts privés de la grande bourgeoisie, dans ses vastes salons autour du piano laqué, à queue, noir et accordé ici sans lumière, on voit tout : les dérapages, les aspérités, le grain de peau et la terrible intimité de la voix le public aussi est engagé, on le voit et on l’entend de façon nette et précise, il ne peut pas faire semblant Les premières chansons ont marqué les contours de l’espace temps, éloigné le contexte particulier à chacun pour entrer dans le présent A la quatrième, ça y est, le bateau est lancé, il a pris une allure et on peut commencer à s’amuser Le jeu, comme on dit d’une pièce de bois qu’elle a du jeu, du mouvement, qu’elle peut encaisser une modification de la matière Le chanteur qui joue et qui veut jouer avec le public, est obligé de montrer ses failles voilà un mélange détonnant d’humilité et de fierté François Truffaut disait qu’il était important de faire des films trop jeune ou trop vieux pour entrer dans la carrière Ecrire des chansons juste pour elles, sans vouloir devenir chanteur mais l’être DD